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"Cher parent, tu as le droit d'être là pour toi"


Cher parent de 2022 (et des années précédentes et à venir également !)


Comme chaque être humain de cette planète, tu vis quotidiennement des émotions, certaines agréables (tu sais, comme l'amour que tu ressens quand tu observes ce câlin du matin entre tes enfants qui habituellement se crêpent le chignon ; le désarroi et la fatigue extrême que tu traverses après une nuit des plus chaotiques), certaines désagréables (tu connais cette colère intense quand ton petit dernier a écrit sur ce mur que tu venais de tapisser avec soin pour ENFIN vivre dans une maison décorée à ton goût !; ou la tristesse douloureuse que tu vis quand ton ado refuse de te raconter ses histoires de coeur, d'amitié ou de te parler tout court tiens d'ailleurs, et que tu as la sensation de perdre le lien avec lui.elle ).


Tu vis aussi, quotidiennement, du stress. Ce n'est pas un gros mot, c'est promis ! C'est un phénomène na.tu.rel, je veux dire par la que cela se passe malgré toi, la haut dans ton cerveau. Il y a ce bon stress, qui fait que tu arrives à l'heure au rendez-vous professionnel le plus important de ta carrière.

Je veux parler surtout de ce stress qui te pourri la vie, et que pourtant, tu ne peux pas éviter (mais tu peux apprendre à le réguler, ouf il y a des options !) Un manque de sommeil, un manque d'attention, un manque de reconnaissance, un manque d'alimentation équilibrée, un manque de temps pour toi, une dispute avec un ami/ton boss/ton partenaire, des bouchons sur la route, la pression sociale et écologique, la pression économique, la pression de tes propres parents, ...

Tout cela s'accumule pour toi, et alors des petites choses qui parfois ne te font pas réagir, déclenchent tes foudres : les pleurs de ton fils, les demandes répétées de ta fille, une petite erreur de ton ado ...



Aujourd'hui je t'écris depuis mon coeur, qui te crie combien ce que tu vis est LEGITIME, combien ce que tu ressens à toute sa place en toi, dans ton corps, dans ton coeur et dans ta vie.

J'ai besoin de te dire, cher parent, que tu mérites tout le soutien du monde dans ce travail semés de grandes joies et de grandes détresse, de grand amour et de grandes envies de fuites.


Je voudrais, cher parent, que tu trouves la meilleure façon pour toi de prendre soin de toi.


Que tu parviennes à prendre soin de ce que tu vis dans ton corps, même quand c'est douloureux. Tu la connais n'est-ce-pas, la boule à la gorge lorsque tu vois ton enfant pleurer le matin à l'école, c'est de la tristesse de TE séparer de lui, toi aussi, pour la journée, et tu sais, cher parent, quand on aime, bien sûr que OUI on peut ressentir de la tristesse parfois à se séparer même pour quelques heures ! ; Tu les connais ces fourmillements dans tes poings serrés quand ton ado n'a pas réussi à respecter cet engagement qu'il avait pris avec toi - c'est de la colère bien légitime, cher parent, et sentir la colère en toi ne te rend ni mauvais parent, ni ne dénigre ton enfant. Oh, je t'ai vu aussi éprouver cette peur intense quand ton enfant a lâché ta main une demi seconde et failli traverser cette route dangereuse sans toi à ses côtés. Toute cette tension dans ton corps, qui t'a fait presque défaillir, et qui t'a fait hurler sur ton enfant - c'est quand la tension se décharge ... et probablement que juste après, tu l'as senti ce haut le cœur, cette envie de vomir, oui c'est aussi ton corps qui exprime la peur qu'il a ressenti.


Que tu parviennes à prendre soin de ce que tu vis dans ton cœur : accueillir tes émotions, te voir prendre le temps de comprendre ce qui se passe pour toi, avant même de comprendre ce qui se passe pour ton enfant. Tu mérites tellement toute cette attention pour toi même.


Que tu parviennes à prendre soin de ces pensées qui te taraudes parfois (souvent) : comment les accueillir, les laisser te traverser, saisir celles qui te conviennent et laisser passer celles t'abiment, te jugent, t'humilie, te critiquent, te mettent la pression encore plus forte ?



Je ne crois pas au père Noël pour réaliser mes voeux pour toi, je crois ailleurs. Je crois dans l'humain, je crois dans plus grand que l'humain, et surtout je crois en TOI.

Tu as tout, à l'intérieur de toi, très cher parent. Tout pour te tromper, tout pour corriger, tout pour essayer, tout pour entendre. Tu as tout en toi pour être ce parent qui te rend si heureux.se, même fier.e parfois oui oui tu as le droit !, heureux.s.e et fier.e d'être ce parent là pour tes enfants.


Vois-tu, toi aussi désormais, tout ce qui vis en toi ? Tout ce que tu vis ! Perçois-tu l'ampleur de tes super pouvoirs pour toi même ? Je les vois, ils sont juste là.

Alors tu as bien le droit, parfois, ou même souvent !, d'avoir besoin d'un relai, d'avoir besoin d'une écoute, d'avoir besoin d'une pause. Tu as le droit, en fait tu as même besoin !, d'écouter ce que tu vis. D'écouter ce que tu sens dans ton corps, d'écouter ce que tu ressens dans ton coeur.


Cher parent, tu as le droit d'être là pour toi avant d'être là pour ton enfant.




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